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Aller voir Ailleurs te ramène en toi…

J’écris ce texte au moment où je rejoins la Drôme pour préparer le séjour du mois d’avril.

Déjà en montant dans le bus, à Nantes, pour y passer la nuit… J’ai eu une tonnes de souvenirs d’un voyage en Egypte fait juste après mes études (une année au Caire). Nous étions partis de Marseille en bus jusque là-bas ! 15 jours pour descendre !! Plus ça allait, plus le standing des bus était… disons « moins standing »… Plus ça allait, moins on entendait parler français… Plus ça allait et plus les horaires n’étaient pas forcément fiables… Bref, nous avons changé de monnaie un bon nombre de fois… Des nuits en bus j’en ai passé ! Dans des gares sombres où la vie est là à n’importe quelle heure… En écrivant, je me rends compte que j’ai toujours aimé ça chercher le chaos. Un chaos équilibrant, car vu comme un mouvement de vie.

Là, aujourd’hui, je suis sur ce banc, j’ai 2h à perdre… 2h d’histoires qui se déroulent devant moi. Les chauffeurs des bus qui arrivent successivement se connaissent, ils s’interpellent. Il y a des accolades. Il fait froid mais on sent la franche camaraderie. L’ambiance est sympa. Certains sont en transit, d’autres font leur métier et tous les jours sont là à la même heure. 

Une petite boutique de snack est ouverte. De la musique marocaine déraille de l’échoppe. Tout le monde à l’air de connaître la dame et son fils (pas plus haut que 3 pommes). Ils se parlent, je ne comprends pas la langue, je reconnais des mots d’arabe… Mais c’est la langue des gestes, des regards des intentions qui parlent le plus. L’un prends le petit garçon sur ses genoux en enregistrant ses prochains passagers… L’autre organise les bagages de ses propres passagers. Il va à l’aéroport. Personne ne parlent français autour de moi. Tous ont un accent… Aussi bien que, quand derrière moi, un homme arrive et interpelle un des chauffeurs dans un français impeccable et sans accent, ça me ramène à la réalité.

Depuis que je fais ce travail, je le dis ! Voyager lentement et avec les transports locaux sont les meilleurs enseignements que je n’ai jamais eu. Le voyage, encore plus comme ça, ne se passe jamais comme on l’a prévu. Ça bouge les lignes de bouger ses propres lignes. Bouger dans l’espace est bien plus impactant que d’imaginer qu’on bouge les choses. Bouger donne une place puisqu’on se sent agir avec le monde, puisqu’on surfe sur les imprévus, puisqu’on est obligé de faire preuve de lâcher prise… Visiter d’autres endroits ouvre l’esprit et fait sortir de sa zone de confort (même si de mon point de vue on n’en sort jamais de notre zone de confort 😅…mais ça, c’est un autre dossier).

Le voyage en lui même est un stage de développement personnel sans même qu’il est besoin d’être nommé comme ça. Bouger les lignes à un endroit qui n’a rien à voir avec notre mal être ou notre symptômes vient nous aider à défocaliser, relativiser de nos soucis. C’est un moyen détourner d’œuvrer vers soi, d’assouplir nos croyances, revoir nos jugements, d’observer d’autres manières de faire… Et laisser d’autres manières d’être naître en nous-même.

Les lignes, j’en fais bouger ! Je crois que je suis née pour ça en fait 🤣 ! Quand j’ai commencé à chanter en pratiquant mes soins énergétiques, je me suis rendu compte que je percevais le son dans l’espace… Ça faisait des dessins autour de moi. C’est à chaque fois comme observer des lignes qui jouent. J’ai d’abord eu l’idée de les tracer avec de la peinture… Plus tard, je me suis rendue compte que ces peintures me servaient surtout à dénouer mes propres lignes. En les traçant dans la matière (c’est à dire sur le papier), ça vient matérialiser une autre possibilité de chemin pour mes propres lignes intérieures… Je viens mettre plus de fluidité, je me relie au monde en prenant du recul. Je relève la tête et comprends que la vie circule partout autour de moi, même si ça ne va pas en moi. J’avais là, une clef pour remettre du mouvement chez mes clients chahutés, questionnés, ralentis, brûlés par la vie. Pour qu’ils retrouvent le sens de leur chemin, il fallait aller les faire marcher !

De fil en aiguille, pousser par le besoin de ma clientèle, j’ai donc eu envie d’aller plus loin et d’emmener tout le monde ailleurs. Tracer son chemin. Prendre l’air, prendre la poudre d’escampette ! Tracer sa ligne… D’abord en Drôme (c’est magnifique là-bas!), le long de la rivière…. Là où cette rivière sauvage et vivante nous ramène dans notre corps. Là où nos sens s’ouvrent et nous ramènent à notre essentiel. Là où les corps se délient et où la paix s’installe.

Puis au nord de la Mongolie dans ces immenses pleines, ce pays qui bouscule par autant de dureté que de simplicité. Ce pays qui m’a retourné comme une crêpe sans que je ne m’y attende… Ce pays qui m’a fait vivre tous les effets d’une prise d’Ayawaska sans même en avoir pris (plante interdite en France utilisée par les chamans Péruvien). C’est quelques mois plus tard en lisant un témoignage d’une personne élève d’un chaman péruvien que j’ai fait le lien entre ce que j’avais vécu sur ces terres et ce que lui avait vécu en prenant cette plante.

Puis il y a eu le Sahara… Tant de silence et de pureté qui oblige à baisser les masques avec humilité. Cette terre qui m’a mise à genoux. Cette terre où je me suis vue faire la révérence à la beauté du monde. Cette ambiance minimaliste qui impose une réconciliation avec toutes les facettes de nous-même…

Voyager rend libre dans sa tête et dans son corps, c’est pour cela que je vous emmène et que je vous emmènerais encore et encore tracer votre chemin. A force de donner des soins sur ces séjours initiatiques, l’initiation est aussi valable pour moi. De plus en plus, je perçois la trace de tous ceux que j’emmène s’inscrire dans la trame de l’humanité. Chaque pas est comme une trace dorée qui s’installe et pends place dans le grand motif de la vie. Ce ne sont pas des séjours qui règlent tous nos soucis. Mais ce sont des séjours qui donne confiance en la vie et qui redonne l’élan de prendre ce chemin. >> tous mes séjours ici