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Stage en Bivouac Drôme Juillet 2022

Je t’en foutrais des petites morts !! Boudiou de Boudiou !!

Je le savais ! On m’avait prévenu. 
J’ai voulu n’en faire qu’à ma tête sans écouter mon ventre !!

J’ai suivi des formations qui m’ont poussé à mettre en évidence mon expertise, qui m’ont fait croire qu’il fallait que j’écrive et que je poste régulièrement… Très régulièrement, de plus en plus régulièrement… Pour ci et ça…
Il fallait que j’explique plus…

Au final, en avril dernier, j’ai commencé une belle descente scorpionnesque... Vous savez ces petites morts que nous vivons tous mais dont le scorpion semble faire collection (je parle pour moi) !!

Je n’arrivais plus à écrire, plus à peindre, plus à m’exprimer sur mes vidéos…

Un rien me faisait pleurer… Sur avril et mai, je ne crois pas qu’il n’y a pas eu un jour où je n’ai pas pleuré.
Autour de moi, tout le monde n’a pas compris ce qu’il se passait.
J’ai pensé à prendre un travail de salarié pour stopper cette course à quelque chose qui n’était pas mon métier. Je me suis rendue compte que je passais plus de temps à communiquer sur mon métier qu’à le pratiquer réellement. Et c’est ça qui me faisait perdre le sens de ce métier… Et pourtant mon chiffre augmente tranquillement mais sûrement… donc c’est bien que j’ai dû travailler vous me direz !!

A vouloir expliquer mon travail, à vouloir le justifier, le défendre, j’ai perdu mon enthousiasme à le pratiquer simplement… Et comme la frontière entre moi et mon travail est très mince, voir, elle n’existe pas… Pas besoin que je vous fasse un dessin… Bref !!
Je me suis perdue là-dedans.

En regardant bien les choses, je sais que je m’y suis retrouvée aussi.

C’est cette petite mort qui m’a fait pointer du doigt ce qui était important pour moi. Mais pas que pointer du doigt, c’est surtout venu s’incarner en moi. C’est cette petite mort qui m’a fait revenir à l’essentiel, qui a fait émerger un truc de la plus haute importance Boudiou !!
Pour ceux et celles qui me suivent depuis quelques temps, vous le savez, je me suis souvent posé la question de ce que cela voulait dire « être chaman » de nos jours. Je me suis souvent dit que je ne voulais pas être associé à ce mot très à la mode et si galvaudé ces temps-ci…

Il y a déjà 15 jours, j’étais en bivouac itinérant (ici les prochaines dates) avec 2 stagiaires. C’était vraiment un petit groupe (c’est le moins qu’on puisse dire !!) et du coup ça ne laisse pas de place aux masques…
Encore moins quand on est que 3 !!! La promiscuité du bivouac itinérant ne permet pas les faux-semblant ni pour moi, ni pour les stagiaires…

Sur ce stage, je n’ai pas arrêter de faire des trucs bien chelous ! 

Franchement, sorti de son contexte…je ne sais pas ce que ça aurait donné !! (ici les prochaines dates)
Sur ce stage je n’avais en tête qu’une chose : « prier », faire des trucs qui ressemblaient à des « incantations à la terre », des trucs que je ne comprenais même pas moi-même… Des gestes qui venaient du plus profond de moi-même… c’était viscéral…

Je crois que je me suis connecter à mes viscères en fait !!
Prochain thème de stage : « Je me connecte à la partie sacrée de mes viscères !! » 🤣🤣

Quand j’appliquais ce que je sentais, j’étais dans un espace temps de plénitude. Toujours bien consciente du plan sur lequel j’étais, je n’avais plus de question, je pouvais m’observer faire. Je me sentais en adéquation totale avec qui je suis. J’étais là et rien n’était plus fort que cela.

Je me sentais appartenir à cette planète, à cette nature… à moi-même !!

Purée, je me sentais cham… En fait non ! Je ne me sentais pas chaman… La question ne s’est même pas posée.

J’étais là où je devais être et c’était ça qui était important. Pour le moment, je peux difficilement nommer ce que je suis. Je sais juste qu’il ne faut surtout pas que j’oublie que je suis une « ventrarde » (je comprends la vie par mon ventre, comme l’explique si bien Isâ Padovani) et pas une « têtarde » (ceux qui comprennent la vie par leur tête).

Je ne dis pas que c’est mieux de voir la vie par son ventre (comme c’est souvent sous-entendu, dans les milieux de développement personnel)… Ce que je remarque, c’est que ça doit d’abord passer par là pour moi, pour ensuite, y mettre des mots. Alors qu’un « tétard » mettra d’abord des mots sur ce qu’il voit et comprends pour ensuite y mettre un ressenti.

Boudiou !! Il était temps !!

Depuis ce stage, je sens que j’assume beaucoup mieux ce côté « chaman ». Et ce pas parce que j’ai été certifiée, ou que j’ai eu l’illumination… Parce que surtout… C’est incarné !

Sur ce stage, on n’a pas fait des choses extra-ordinaires… C’est le principe de ces retraites itinérantes en bivouac. Certes, les stagiaires reçoivent énormément de soins. Mais surtout, on marche tranquillement, en silence ou pas… On cuisine ensemble, on partage un quotidien et une certaine intimité qui nous fait toucher l’extra-ordinaire dans l’ordinaire, c’est à dire la vie. Ces stages nous mettent, vous comme moi, là où nous devons être et pas ailleurs. Cette fois-ci pour moi c’était dans mes tripes !!

Aujourd’hui, je n’ai même pas besoin de me nommer comme cela (dit-elle en se nommant ainsi 2 lignes plus haut 🤣), ce sont les autres ou mes clients qui le font pour moi. Pratique !!

Depuis, je me suis aussi rendue-compte que de ce que j’appelle “chaman”. Je ne suis pas qu’une fille qui donne des soins énergétiques selon une méthode apprise, c’est la terre qui me parle, les esprits, les énergies, les fréquences des chants que je portent à ma voix… Purée, me voilà a écrire des trucs méga perchés quand même là 🤔🫣🤪 !!

Passez une Bonne journée Jeunes Gens !!

Eléonore

PS: quand j’écris ces mots, il reste de la place sur 2 bivouacs
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